Joyeuses Pâques ! Oui, aujourd'hui, c'est Pâques. Le moment où les hommes vont être sauvés de leurs errances.
Je sais qu'à l'origine c'était la fête du printemps, mais les religions, soucieuses de tout dominer, s'en sont emparée.
Toutefois, cela signifie quand même que les cloches sont de retour (je ne m'étais même pas aperçu qu'elles étaient parties) et que les confiseries vont tomber du ciel, c'est génial !
Voici donc revenue la période bénie des promesses.
Il était temps, car pendant que nous sauvons le monde, ce qui est très bien, nos salariés appellent au secours et ne sont pas entendus.
Nous percevons le cri lointain des peuples souffrants, mais pas celui qui nous vrille les oreilles.
C'est bizarre.
Serait-il plus facile ou plus gratifiant d'envoyer de jeunes hommes risquer leur vie aux antipodes que de régler des problèmes sociaux chez nous.
C'est possible, c'est bien possible.
C'est pourtant une erreur, grossière qui plus est.
Bon, ne parlons pas des guerres et des dictateurs qui tirent sur leurs peuples comme dans un stand de foire, c'est horrible et incompréhensible, si ce n'est que ces despotes aiment tellement leur
pouvoir et la richesse qu'ils préfèrent régner sur des cadavres plutôt que d'abdiquer.
Ça sent mauvais.
Le pouvoir et l'argent.
Ce bel argent qui fait avancer le monde.
Nous faisons tout pour ce dieu omnipotent : l'argent.
Enfin quand je dis nous, ce n'est pas tout à fait vrai, car le citoyen commun, l'homme du peuple, l'homo sapiens vulgarus, à part ne pas jeter les papiers par terre, ce n'est pas lui qui décide
de grand-chose.
Toutefois, nous, les manants que nous sommes, nous avons un privilège.
Oui madame, oui monsieur !
C'est nous qui choisissons par qui nous allons être exploités; c'est fort ça pour des forçats.
En réalité nous sommes des marionnettistes.
Et, parmi toutes les marionnettes qui, durant l'année à venir, vont nous raconter des histoires, toutes plus belles les unes que les autres, il va nous
falloir en retenir une (marionnette) qui va s'agiter ensuite, cinq ans durant, devant nos yeux ébahis.
Mais à force d’écarquiller les mirettes, on se lasse, donc il vaudra mieux choisir une personne qui ne soit pas montée sur ressorts, sautant sur tout ce qui bouge.
Et puis ça donne le tournis et l'on n’aboutit à rien.
Bref, pour le moment, soyons sereins, il n'y a qu'à regarder et profiter du spectacle.
Un an de bonheur !
C'est mon avis sur la vie, ça n'engage que moi.
Guy Watine